Originaire du Liban, Ahmad Khazaal est mécatronicien automobile. Il est arrivé en Allemagne en 2015. Il a obtenu la reconnaissance de mécatronicien automobile grâce à une analyse des qualifications.
Mon histoire
« Avoir obtenu la reconnaissance, pour moi, c’est une étape importante. J’espère qu’un jour, je pourrai avoir mon propre garage ! »
En 2015, quand Ahmad Khazaal est arrivé du Liban en Allemagne, il n’a pas dû repartir de zéro. Une partie de sa famille vivait déjà ici. Il a ainsi pu travailler dans le garage de son oncle, à Oberhausen. Au Liban, il avait suivi une formation de mécatronicien automobile. Il essaie de retourner dans son pays au moins une fois par an, pour rendre visite au reste de la famille. « En ce moment, avec le Covid-19, c’est difficile. Mais une grande partie de la famille est ici, en Allemagne », explique M. Khazaal.
Mais ce n’est pas uniquement grâce à sa famille que Ahmad Khazaal a des liens en Allemagne : par son travail au garage et grâce à son esprit ouvert, le jeune homme s’est vite fait des amis. « J’ai rencontré ma femme par un copain. Nous nous sommes mariés il y a trois ans et demi », déclare-t-il, heureux.
Il avait donc une bonne situation de départ pour pouvoir vivre en Allemagne. Alors, pourquoi faire la demande de reconnaissance de son diplôme professionnel ? En Allemagne, mécatronicien automobile n’est pas une profession réglementée, et il est possible d’exercer ce métier sans attestation officielle.
D’une part, l’avis officiel est une reconnaissance que les compétences professionnelles apprises sont équivalentes à une formation allemande. D’autre part, en Allemagne, cette reconnaissance est un billet d’entrée pour l’examen de maîtrise. Pour Ahmad Khazaal, cela ouvrait de nouvelles perspectives. « Je me suis dis : j’ai appris ce métier, pourquoi est-ce que je ne devrais pas l’exercer ? » Son oncle l’a soutenu pour obtenir la reconnaissance et passer l’examen de maîtrise. « Il a besoin d’un technicien pour son garage » a expliqué M. Khazaal.
Avec sa femme, ils ont d’abord cherché des informations sur Internet : « Nous avons fait une recherche sur Google pour savoir comment nous y prendre. Ensuite, nous avons appelé la chambre de métiers et de l’artisanat de Coblence. » À la chambre de métiers, on lui a expliqué quels documents étaient requis pour la reconnaissance, et on lui a remis directement les formulaires nécessaires pour la demande de reconnaissance. « J’ai obtenu tous les documents du Liban, je les ai fait traduire et je les ai envoyés à la chambre de métiers. Ça a marché… Finalement, ça n’était pas si difficile », rigole M. Khazaal. « Il faut dire que ma femme m’a beaucoup soutenu », reconnaît-t-il.
Pourtant, à l’examen, les certificats se sont révélés contenir peu d’informations sur la nature de la formation et sur les connaissances apprises. Heureusement, dans ce genre de cas, il est possible de faire une analyse de la qualification (QA), permettant à la demandeuse ou au demandeur de faire la preuve de ses compétences professionnelles par la pratique. On a proposé à Ahmad Khazaal de passer les tests. Pour le jeune homme, ça n’était pas un problème : « Non, ça ne me dérangeait pas du tout de faire une analyse de la qualification ». Le rendez-vous est pris pour le 11 septembre 2020. Au centre de formation de la chambre de métiers et de l’artisanat de Coblence, M. Khazaal a effectué plusieurs réparations difficiles sur un véhicule de test, en présence d’un expert technique et de son conseiller pour la reconnaissance. Il a passé cette partie pratique sans aucune difficulté. « Au début, on est un peu nerveux, c’est normal. Mais je n’étais pas stressé. J’ai remplacé une courroie dentée. C’est une chose que je fais souvent. Les autres tests n’étaient pas difficiles non plus. L’examen était assez long, mais ça ne m’a pas dérangé », affirme M. Khazaal.
Après les tests, l’entretien technique a révélé qu’il avait des lacunes dans le domaine de la haute tension. Il a dû rattraper ces connaissances lors d’une adaptation des qualifications. Après cette adaptation, il a reçu l’attestation d’équivalence de sa formation, et donc la reconnaissance comme mécatronicien automobile. M. Khazaal s’en souvient avec plaisir : « L’adaptation des qualifications aussi était intéressante ! J’ai pu apprendre quelque chose de nouveau. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de voitures électriques. Quand j’ai fait ma formation, ça n’existait pas encore. »
Maintenant, le jeune Libanais envisage avec confiance de passer l’examen de maîtrise. Pour cela, il veut encore améliorer ses connaissances de l’allemand. Heureusement, il ne doit pas supporter les frais : dans son cas, le financement des coûts entraînés par la QA a pu être pris en charge par le fond spécial analyses des qualifications du projet « Réseau analyse des qualifications » (NetQA). L’adaptation des qualifications pour la technique haute tension a été financé par le réseau « Intégration par la qualification (IQ) ».
L'entretien avec Ahmad Khazaal a eu lieu en septembre 2020. Pendant la procédure de reconnaissance, il a été suivi par la chambre de métiers et de l’artisanat de Coblence.
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Ma reconnaissance professionnelle est la preuve de mes compétences et m’ouvre des perspectives.
Je m’appelle Ahmad Khazaal et je suis mécatronicien automobile.
Au Liban, apres avoir fait ma formation, j’ai travaillé comme mécatronicien.
Quand je suis arrivé en Allemagne en 2015, j’ai eu la chance de tout de suite pouvoir travailler dans le garage de mon oncle.
En Allemagne, tout le monde peut travailler comme mécatronicien automobile.
La profession n’est pas réglementée. Par contre, il n’est pas possible d’aller plus loin, professionnellement.
Je veux continuer à me former et passer un diplôme de technicien supérieur en mécanique pour pouvoir avoir mon propre garage, plus tard.
Pour pouvoir s’inscrire, il faut la reconnaissance professionnelle.
Avec ma femme, nous nous sommes informés, sur Internet et auprès de la chambre de métiers et de l’artisanat de Coblence.
M. Khazaal nous a présenté ses documents libanais.
Malheureusement, ils ne permettaient pas de reconnaître quelles étaient ses qualifications.
Après ma formation, j’avais travaillé quatre ans au Liban et trois ans en Allemagne.
Nous lui avons donc proposé de faire une analyse des qualifications.
C’était génial ! J’ai pu montrer tout ce que je savais faire. Au début, j’étais un peu nerveux, mais c’est très vite passé.
J’ai d’abord eu un entretien préalable avec M. Khazaal pour faire sa connaissance.
Ça aide bien, lorsque les gens qui doivent m’évaluer me connaissent un peu.000 --> et moi eux !
Il a passé la partie de mécanique avec brio.
Il fallait aussi faire preuve de compétences systémiques.
Pendant l’analyse, on m’a demandé de remplacer une courroie dentée.
C’était quelque chose que j’avais fait souvent !
Nous lui avons aussi demandé de réparer un frein…
…et d’identifier une erreur électronique.
Heureusement, j’avais déjà fait ça au travail aussi !
Progressivement, je me suis détendu.
Après les tests pratiques, nous avons eu un entretien avec M. Khazaal pour évaluer ses connaissances théoriques.
Ça s’est très bien passé.
L’entretien a simplement révélé qu’il avait des lacunes dans le domaine de la haute tension.
J’ai pu rattraper ces connaissances lors de l’adaptation des qualifications.
Aujourd’hui, j’ai la reconnaissance et je dispose de l’attestation que ma formation est équivalente à un diplôme allemand.
Nous sommes très heureux d’accueillir M. Khazaal au cours de préparation pour l’examen de maîtrise.
La prochaine étape, c’est l’examen de maîtrise.
Pour passer l’examen, je veux encore améliorer mon allemand.
Mon conseil : s’informer, avoir une attitude positive et y aller à fond !
Vous aussi, lancez-vous dans votre propre success story !
Reconnaissance en Allemagne.
Vous trouverez d’autres comptes-rendus d’expérience et plus d’informations sur www.anerkennung-in-deutschland.de.
Ma procédure en bref
- Au Liban, Ahmad Khazaal fait une formation de mécatronicien automobile.
- En 2015, il vient en Allemagne et fait une expérience professionnelle dans le garage de son oncle, qui recherche un technicien diplômé en mécanique.
- Ahmad Khazaal s’informe sur Internet et auprès de la chambre de métiers et de l’artisanat de Coblence sur la reconnaissance de sa qualification professionnelle libanaise.
- Il obtient les documents requis du Liban et fait une demande de reconnaissance auprès de la chambre de métiers de Coblence.
- Comme ses certificats contiennent trop peu d’informations sur sa formation, on lui propose une analyse de la qualification.
- En septembre 2020, Ahmad Khazaal passe une analyse de la qualification. Comme des connaissances lui manquent dans le domaine de la technique haute tension, il fait ensuite une adaptation des qualifications. Cette adaptation lui permet d’obtenir la reconnaissance comme mécatronicien automobile.
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